Il y a quarante ans la loi Veil légalisait l’avortement en France, aboutissement d’un combat d’une génération née après-guerre revendiquant la liberté de pouvoir « jouir sans entrave » et de « disposer de son corps » comme elle l’entendait.
Cette génération « baby boom » prétendait quitter la nuit pour entrer dans la lumière en s’affranchissant de respecter ce que l’homme et la femme détiennent de plus sacré, le pouvoir de donner la vie.
Après avoir imposé un tel bouleversement à la société, les enfants de mai 68 ne pouvaient s’arrêter là : quelques décennies plus tard, ils lui imposaient le droit au mariage et à l’adoption pour les couples de même sexe.
En 2013, une génération s’est levée afin de clamer son désarroi et s’opposer à ces déconstructions nouvelles venant briser les derniers attachements immémoriaux qui structurent l’homme depuis la nuit des temps.
Cette génération libre et désormais engagée porte un nom, les éveilleurs d’espérance.
Les éveilleurs d’espérance ont maintenant compris que si la suppression d’une vie humaine était encore un principe acceptable en 2017, c’est parce que personne n’avait eu le courage de refermer la porte grande ouverte il y a quarante ans, génératrice de tant de chamboulements et de souffrances dans les familles.
Les éveilleurs d’espérance ont surtout compris combien cette porte restée ouverte avait permis d’autres transgressions extrêmement graves, de la procréation médicalement assistée à la gestation pour autrui, parce qu’elles reposent sur un même fil conducteur, le mépris de l’enfant à naître.
Pourraient –ils se satisfaire de la disparition chaque année de 220.000 enfants de France, victimes oubliées d’un pays malheureux parce que replié sur lui-même depuis trop longtemps ?
Pourraient –ils accepter que le gouvernement d’un président affaibli et déconsidéré lui impose in extremis, juste avant de quitter la scène, de se taire en lui supprimant sa liberté de s’exprimer sur les conséquences de l’avortement?
Les éveilleurs d’espérance ont choisi leur camp, celui de la défense de la liberté de pouvoir dire qu’ils préfèrent la vie à la mort.
Ils marcheront nombreux pour la vie le 22 janvier prochain à Paris et appellent les français à se mobiliser massivement.