La génération Éveilleurs est née dans un monde en pleine mutation, dans lequel l’abaissement des frontières devait conduire les nations à la prospérité économique et à la paix.
Années après années, pendant que le monde agricole disparaissait, la France voyait son secteur industriel s’effondrer et s’installer un chômage de masse, tandis qu’elle devait mettre sous perfusion sociale une partie de sa population.
Au cours de ces mêmes décennies, l’immigration non contrôlée entrainait lentement mais sûrement le morcellement du territoire français, fragilisé par l’apparition du communautarisme, l’expansion de l’islam et l’explosion de la violence.
Pendant ce temps, la génération Éveilleurs grandissait au rythme des révolutions sociétales menées par les enfants de mai 68, qui, après la généralisation de la contraception, avaient instauré l’IVG comme droit fondamental avant de bouleverser le droit de la filiation en ouvrant le mariage et l’adoption pour les couples de même sexe.
En 2015, le terrorisme islamique venait semer la mort sur le sol français dans des proportions jamais éprouvées depuis la seconde guerre mondiale, et quelques années plus tard, en 2020, une pandémie mondiale allait révéler les immenses faiblesses d’un pays désarmé moralement et spirituellement, n’hésitant pas à sacrifier son art de vivre, son économie, et sa jeunesse parce qu’elle avait oublié que la vie et la mort sont inséparables.
« Chaque génération, sans doute, se croit vouée à refaire le monde. La mienne sait pourtant qu’elle ne le refera pas. Mais sa tâche est peut-être plus grande. Elle consiste à empêcher que le monde se défasse », disait Albert Camus au sortir de la seconde guerre mondiale.
Plus de cinquante ans après, le monde s’est malheureusement défait : non-renouvellement des générations, effacement des repères qui structuraient la vie en société, instabilité sociale sur fond de fragilisation de la famille et de développement du multiculturalisme, crise de l’autorité et perte de la transmission à l’école.
Contre l’idéologie libérale libertaire et la maladie du vide qui a bien avant le Covid gravement atteint les sociétés modernes, la génération Éveilleurs croit aux attachements vitaux qui enracinent l’homme dans une culture, des coutumes, une histoire et des racines spirituelles ; croit en la vertu des frontières qui protègent ; croit en une école qui redevienne un lieu de transmission du savoir ; croit au respect de tout être humain de sa conception jusqu’à sa fin naturelle ; croit au mariage fondé sur l’union d’un homme et d’une femme ; croit enfin à la vertu des limites qui s’appuie sur les valeurs éprouvées par le temps : le goût de l’effort et de l’engagement, le sens de la fidélité et de la responsabilité, le sentiment de piété filiale à l’égard de son pays et de ses ancêtres.
Pour réhabiliter ces valeurs et redonner le goût de l’amour de la France, de son histoire et de ses racines chrétiennes, de la défense de la liberté, les Éveilleurs ont entrepris en 2015 de donner la parole à des grands témoins, historiens, journalistes, philosophes, écrivains, responsables politiques et associatifs, dont l’expérience et les travaux peuvent apporter un éclairage précieux sur les grands enjeux de l’époque et sur les pistes de reconstruction de la société.
À leur actif, cinq ans après : des dizaines de conférences et grandes soirées-débats organisées à Paris et Versailles réunissant des milliers de personnes ; de nombreux entretiens vidéos retransmis sur la chaine Youtube des Éveilleurs, qui compte 17.000 abonnés ; plusieurs tribunes parues dans des grands organes de presse.
Les Éveilleurs s’investissent encore dans des grandes causes comme la défense de la vie des plus fragiles aux côtés de La Marche Pour La vie, ou le combat pour la défense du mariage fondé sur l’altérité homme-femme et le droit des enfants à avoir un père et une mère aux côtés de Marchons Enfants.
À la suite d’Antoine de Saint Exupéry qui écrivait que « nous n’héritons pas de la terre de nos parents, nous l’empruntons à nos enfants », les Éveilleurs sont déterminés à rappeler que l’héritage des siècles passés doit éclairer ce monde qui vient et à éveiller les consciences à la beauté et la vérité, croyant plus que jamais en la petite fille espérance de Charles Péguy, « cette petite, qui entraîne tout, qui voit ce qui sera dans le temps et l’éternité ».