Mercredi soir nous avons vécu encore une belle soirée avec un théâtre Montansier comble. Les 600 personnes venues écouter Jean Sévillia et François-Xavier Bellamy ont pu apprécier la complémentarité de ces deux conférenciers aux profils distincts : la sagesse et l’expérience de l’historien auteur d’une dizaine d’ouvrages à succès ; le talent et la clarté du jeune philosophe engagé.
Réunis pour parler de la crise de l’héritage et des enjeux qui nous attendent pour maintenir celui-ci, nos deux conférenciers ont su à la fois poser un diagnostic réaliste sur les raisons de la déliquescence actuelle, tout en exposant des motifs d’espérer et de continuer à s’engager pour la défense de notre culture et de notre histoire. Ainsi Jean Sévillia a rappelé que la révolution des années 60 avait cassé l’enseignement de l’histoire chronologique au profit de l’histoire thématique. La transmission de l’histoire a été bouleversée avec un changement de paradigme : il n’y a plus de grand récit national français, de grands hommes et une communauté nationale mais un agrégat d’associations et de cultures qui composent le tissu social, à l’image du multiculturalisme que l’on veut nous imposer. D’où une grande perte de repères.
François-Xavier Bellamy a souligné que la clef pour s’ouvrir à d’autres conceptions du monde était avant tout de maîtriser notre culture, notre langue, notre histoire particulière. Car l’inculture fait place à la barbarie. En revenant sur la notion de transmission il a souligné que la culture était notre bien le plus précieux, ce capital qui, à l’inverse des tous les autres, se multiplie et se partage à l’infini. Il a incité la droite française à réinvestir le champ culturel, médiatique ainsi que celui de l’enseignement quand nous les avons trop souvent délaissés à la gauche. Jean Sévillia a lui aussi appelé à un sursaut car face à ces démissions, à cette déconstruction, une responsabilité collective lui semble évidente bien qu’involontaire.
Les deux intervenants nous ont invités à l’Espérance car pour Jean Sévillia, il n’y a pas de fatalité. En faisant vivre notre patrimoine, notre culture, en nous formant par l’histoire et le débat d’idées nous saurons où aller et comment car l’expérience du passé nous apprend d’où l’on vient. Pour le journaliste-historien les grands saints qui ont fait l’histoire de France sont des intercesseurs d’Espérance ! En revenant sur la notion de liberté qui n’induit pas d’avoir tous les choix, Fançois-Xavier Bellamy rappelait que l’Espérance était une vertu féconde et un combat qui transforme le monde parce qu’elle transforme notre action et c’est justement quand il n’y a plus d’espoir qu’existe l’Espérance. Chers amis l’avenir est à nous !