Le 13 octobre 2016, nous recevions deux pourfendeurs de la pensée unique, aux profils bien différents, Charles Beigbeder, brillant homme d’affaire engagé il y a quelques années en politique, et Ivan Rioufol, journaliste, dont le célèbre bloc note du Figaro décrit depuis longtemps le malaise identitaire français.
Venus avec leurs deux derniers ouvrages, « Charnellement de France » pour Charles Beigbeder, qui nous plonge dans les racines spirituelles et morales de la France, et « la guerre civile qui vient » pour Ivan Rioufol, qui analyse le désastre français à avoir renoncé à assumer ses valeurs, nos intervenants ont secoué leur auditoire !
Ernest Renan disait de la nation qu’ « elle est une âme, un principe spirituel. Deux choses qui, à vrai dire, n’en font qu’une, constituent cette âme, ce principe spirituel. L’une est dans le passé, l’autre dans le présent. »
Nos deux invités ont tout d’abord magnifiquement défini l’âme française dans un premier temps, reprenant dans notre histoire les grands évènements marqueurs de notre identité.
Charles Beigbeder a démontré que la France, irriguée par le christianisme, se distinguait très nettement par son sens particulier de l’humanisme, sa vision de la femme. Selon lui la Révolution française a marqué une rupture brutale en instaurant l’individualisme comme fondement de notre vie en société, ce qui l’a conduit à se décomposer.
Ivan Rioufol, qui a défini l’âme française comme une personne, une mémoire collective, une mémoire littéraire, a déploré qu’on ne parle plus de français mais d’habitants de la France. Pour lui notre patrie est avant tout une terre avec ses racines profondes, fruits de l’histoire, et non une simple « idée » comme l’a récemment définie François Hollande.
Charles Beigbeder a rappelé combien en tant que chef d’entreprise il considérait qu’il fallait s’intéresser en premier lieu au malaise identitaire avant de prétendre pouvoir commencer à résorber la grave crise économique française, les deux étant intimement liés.
Charles Beigbeder a affirmé avec conviction que le nihilisme que nous vivons alimente le nihilisme islamique. Contre le multiculturalisme qui est aujourd’hui en train de s’installer, il nous a exhortés à défendre le premier trésor français, sa culture si riche et variée. Il a également clamé que le laïcisme n’était pas une solution, l’homme étant spirituel par essence.
Ivan Rioufol a appelé à reconstruire pierre après pierre ce qui a été démoli. Selon lui, l’expansion de l’islamisme dans nos sociétés se nourrit clairement de nos faiblesses. Sur ce point il nous a invités à ne pas tomber dans le piège de la religion des droits de l’homme, qui tend à légitimer toutes les revendications, notamment communautaires.
Charles Beigbeder et Ivan Rioufol ont tous les deux dénoncé la capitulation de notre personnel politique et de nos élus sur la confrontation à mener avec l’islam politique qui s’étend avec une rapidité inquiétante, laquelle nourrit en toute certitude les prémisses de la guerre civile qui vient. Ivan Rioufol a plus précisément dénoncé les pacifistes, petits frères de ceux des années 30, appelant à la libération d’une parole de vérité, sans concession, notamment en organisant des réunions publiques, des grands débats.
Charles Beigbeder a quant à lui plus précisément appelé à reconquérir les territoires perdus à travers l’éducation et la transmission de la culture française.
A la fin de cette conférence passionnante, nous sommes repartis convaincus de ce qui doit nous pousser, au-delà de nos craintes, de nos forces, de nos sentiments, à défendre sans relâche l’âme de la France, qui nécessite un engagement constant et durable.
Les éveilleurs d’espérance sont résolument déterminés à prendre part à cette bataille !